Les logiciels libres, c’est vraiment gratuit?

4 Oct. 2024

Introduction

Au vue de leur philosophie, les logiciels libres sont vraiment gratuits, seulement il faut bien financer leurs créateurs pour que le mouvement continue. Financer les logiciels libres est donc fondamentale et plusieurs solutions sont utilisées, voir combinées.

  • La vente de services professionnels (support technique)
  • Vente de logiciel comme service (logiciel SAAS)
  • Partenariats avec des organismes externes (gouvernements, universités, …)
  • Vente d’extensions propriétaires optionnelles
  • Financement par la publicité
  • Financement par philanthropie
  • Financement par des services payants
  • Les dons

Les logiciels et les services

Les logiciels

Dans le domaine informatique, les logiciels sont souvent des applications qui sont installées sur un appareil et qui fonctionne de façon autonome. Ils n’engendrent aucun frais supplémentaire que le coût de leur développement.

Les services

Contrairement au logiciels, les services sont des logiciels qui ont besoin d’une infrastructure pour leur fonctionnent. Un site Internet peut être développé avec un logiciel libre, mais son fonctionnement implique un ordinateur servant de serveur pour que le suite puisse être consultable. Les meilleures exemple sont Wikipedia ou la messagerie Signal. Wikipedia à créé son encyclopédie avec le logiciels libre Mediawiki qu’elle à elle même développé, mais le site wikipedia est l’un des 5 sites les plus consulté au monde. Le coût de développement du logiciel sont donc ridicule comparé aux coûts gigantesques qu’implique la gestion d’un site avec autant de fréquentation. C’est le même problème pour la messagerie Signal, le coût de l’application qui est installé sur un smartphone ou sur un ordinateur est minime, alors que le coût de fonctionnement des serveurs qui permettent l’échange des messages est beaucoup plus grand.

Contrairement aux logiciels autonomes, les logiciels libres utilisent donc des services qui sont basés dans un ou plusieurs pays. Ces services sont soumis à la loi du pays où est basé l’éditeur, mais peut également être soumis à la loi du pays ou sont installés les structures liés à ce services (les États-Unis ont des lois très liberticides dans ce domaine).

Les différents financements des logiciels libres

La vente de services professionnels

Certaines entreprises (Ubuntu, RedHat, …) proposent différents services payants (par exemple un supports technique) avec les logiciels libres qu’ils développent ou distribuent. Les logiciels restent libres et chacun peut s’occuper soit-même du support technique ou toute autres manipulation, mais un support apporté par l’entreprise qui connaît le mieux le logiciel est un atout indéniable.

Ce mode de financement est l’un des meilleures pour les logiciels utilisé dans le milieu professionnel.

Vente de logiciel comme service

Les logiciels SAAS (Software as a Service) sont des logiciels qui sont distribués avec certaines infrastructures. Ces infrastructures sont souvent payantes car elles induisent des frais

Par exemple des éditeurs de logiciels libres axés sur la création de site Internet (WordPress, MODx, …) permettent à tous de télécharger et d’utiliser leurs logiciels et de les installer sur un serveur quelconque afin de créer un site Internet, mais elles vendent aussi un espace sur leurs propres serveurs, ce qui facilitent pour certains la mise en œuvre de leur site Internet, sans avoir besoin de gérer un serveur ou un hébergement.

Ce mode de financement est totalement valable.

Partenariats avec des organismes externes

Certains éditeurs de logiciels libres sont étroitement lié à des organisations diverses et développent ou modifie leurs logiciels spécifiquement pour ces organisations en échange de financement.

Ce mode de financement est parfait, mais il est réservé à certains projets spécifique.

Vente d’extensions propriétaires optionnelles

La vente d’extensions propriétaires est très discutable au niveau éthique, car elle offre une partie de son code source, mais pas la totalité, les utilisateurs et développeurs qui utilisent ce logiciels doit passé à la caisse si ils veulent utiliser la totalité des fonctionnalités.

Cette méthode de financement existe pour deux raisons totalement différente l’une de l’autre

Le développement de logiciel libre pour appâter les développeurs et utilisateurs

Cette philosophie utilise le logiciel libre pour appâter et fidéliser des développeurs et utilisateurs, mais qui a pour but d’inciter ces derniers à acquérir des logiciels propriétaires payants.

Cette méthode est évidemment très discutable et s’éloigne de la philosophie de base du logiciels libres.

La vente d’extensions propriétaires pour vivre

D’autres éditeurs de logiciels libres sont (ou s’imaginent être) contraint de ne pas fournir la totalité de leur code source, car ils n’ont aucune autre source de financement qui leur permettent simplement de vivre. C’est le cas de plusieurs petits éditeurs, souvent seul à développer leurs logiciels (ex le module javascript Fullcalendar, utilisé par le site optf.ch)

Si les utilisateurs de leurs logiciels seraient un peu généreux et feraient régulièrement des dons, cette méthode de financement n’aurait pas lieu d’être. Certains éditeurs de logiciels propriétaires seraient certainement prêt à ouvrir leur code source si de meilleures perspectives de dons seraient possible.

Financement par la publicité

C’est évidemment un mode de financement discutable, mais pour certains éditeurs (qui peuvent pourtant avoir une éthique extrêmement poussée), c’est pratiquement la seule solution pour réussir à financer leur structure et leurs employés (ex. Mozilla).

D’autres éditeurs ont choisi ce mode de financement afin de garantir la survie de leur logiciels, sans devoir rechercher d’autres modes de financement (ex. Telegram)

Si les utilisateurs de leurs logiciels seraient un peu généreux et feraient régulièrement des dons, cette méthode de financement n’aurait pas lieu d’être.

Financement par philanthropie

Certaines personnes ont des ressources financières suffisamment large pour pouvoir financer entièrement certains projet. Cela a été le cas jusqu’il y a peu pour l’application Telegram.

C’est une méthode de financement évidemment limité à quelques projets

Financement par des services payants

Certains services ne peuvent pas (ou pratiquement pas être gratuits), comme par exemple les VPN, qui nécessitent une grande infrastructure. Des éditeurs proposent donc ces services payants accompagnés de logiciels libres, afin de financer le reste de leur activités. Mozilla est un exemple concret de se mode de financement.

Ce mode de financement est totalement valable.

Les dons

Ce mode de financement est de l’avis de beaucoup le meilleure moyen de financement pour les logiciels libres, mais il s’expose malheureusement à certaines limites, qui pourraient toutefois être dépassées.

Certains grands éditeurs de logiciels libres arrivent à se financer spécifiquement par des dons, c’est par exemple le cas pour la fondation Wikimedia (création de l’encyclopédie Wikipedia), mais la fréquentation énorme de leur site Internet facilite grandement les appels aux dons (et heureusement). D’autres comme Mozilla (développeur du navigateur Firefox ou de la messagerie Thunderbird) essaie de sensibiliser les utilisateurs au problème du financement afin de récolter des dons, mais cela est beaucoup plus difficile pour un logiciel autonome que pour un service.

En générale les financement par les dons sont un mélange de dons sporadique et de dons réguliers

Les dons sporadique

Ils permettent aux éditeurs de récolter un donc plus ou moins conséquent. Cela permet de payer leurs frais de fonctionnement et de payer leurs employés (ou offrir des sorties si les contributeurs sont bénévoles). Le problème est que les revenus de ces dons ne sont pas réguliers et il est donc difficile pour l’éditeur de planifier le fonctionnement ou le développement de sa structure.

Les dons réguliers

Ce type de dons est beaucoup plus intéressant pour les éditeurs, car les revenus sont réguliers et même si les montants de ces dons sont souvent plus petits que les dons sporadiques, cela permet une planification plus sereine de leur structure.

Conclusion

Il faudrait plutôt imaginer les logiciels libres comme des logiciels prix libre, plutôt que comme des logiciels gratuits. Cela permet aux plus pauvre de les utiliser alors que les plus riches peuvent participer à leurs financement.

Si on veut qu’un monde moins propriétaire et plus libre existe, il faut évidemment mettre la main à la poche. Si vous en avez les moyens, pensez à faire des dons régulièrement aux éditeurs de logiciels libres.

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